HISTORIQUE DU CLUB |
HISTORIQUE DU CLUB U.S.J. anciennement ETOILE DE L'YONNE
Après notre défaite de 1870, le Gouvernement favorise le développement des sociétés de gymnastqiue qui seront chargées de former des hommes forts et vigoureux, bien entraîbnés physiquement pour donner à la France les soldats qui contribueront à notre victoire de 1918.
Fondée en 1884, reconnue municipale et une des premières agrées par le gouvernement, la Société s'efforce d'atteindre son but. Sous la direction de divers moniteurs dont certains sortent de Joinville, elle participe à de nombreuses manifestations et plusieurs gymnastes de classe sortent de ses rangs. Elle adhère à l'Union des Sociétés de Gymnastique de France.
En 1909, elle s'adjoint une section de tir avec création d'un stand au fusil de guerre, ce qui lui pemettra de fournir à l'armée des hommes bien préparés susceptibles de faire des futurs cadres.
En 1912, elle crée une section féminine qui, sous la direction de A.DELAPIERRE sera très florissante jusqu'en 1914. Pendant la guerre, elle continue de fonctionner sous la direction d'un sous-officier au point de vue seulement préparation militaire et donne au pays un nombre assez important de ses membres, 10 environ.
En 1919 , elle reprend son activité et jusqu'en 1939 se chargera de la préparation militaire. On y pratique outre la gymnastique aux agrés, la culture physique, la lutte, la boxe, l'escrime, les poids et haltères, le football, le basket, la natation, on y trouve également sous la direction de A.SALMON une clique très réputée dans la région.
Elle prend part avec succès aux fêtes fédérales internationales de Nice, Rouen, Alger.
A partir de 1930, sous l'impulsion du moniteur diplomé H.DEBERNE elle prend un essor nouveau, participant à de nombreuses manifestations et concours, notamment aux fêtes fédérales internationales de Alger 1930, Chambéry 1932, Toulon 1934 remportant de gros succés avec l'aide de ses deux champions régionaux : DEBERNE et HABERT.
En 1931, son moniteur forme une section féminine forte de 25 membres qui ne fonctionnera que six mois faute d'une monitrice jugée indispensable pour la diriger.
En 1932, de concert avec le P.L.J. sous les couleurs de ce dernier et avec l'aide de la municipalité, son même moniteur DEBERNE fonde une école de natation qui fonctionnera jusqu'en 1942 et qui formera un nombre important de nageurs (100) par an dont plusieurs se classeront par la suite brillamment dans les compétitions.
Dans les années suivantes toujours en accord avec le P.L.J. elle procure deux de ses élèves formés dès leur jeune âge (GRANZIOL et A.TEBALDINI) pour créer une section de basket masculine et féminine qui deviendra redoutable et qui passera en suite à l'U.S.J. par la fusion des sociétés.
Sa clique est reformée sous une section complétement autonome avec l'adjonction de la Maillotine, elle conservera ce nom et fera partie de la Société jusqu'en 1951 où elle reprendra son indépendance.
Sous l'occupation en 1942, elle s'oppose seule à la fusion des sociétés ordonnées par Vichy. Contrainte et forcée elle adhère à l'U.S.J. en y apportant 3 621 F. qui serviront à renflouer certaines sections déficitaires, se voyant attribuer seulement la somme de 725 F. pour le fonctionnement de la section de gymnastique qui n'a jamais pu fonctionner par suite du retrait par la ville de la salle située : ancienne salle aux grains, ainsi que de certains faits. On avait d'ailleurs eu bien soin d'évincer son moniteur M.DEBERNE du Comité de direction de l'U.S.J.. C'est afin que de tels faits ne se renouvellent pas que ce dernier qui appartient à la Société depuis 1913 ne peut voir disparaitre celle-ci. Il accepte d'assurer la double charge de Président et directeur à titre bénévole (chose bizarre, la fusion avait été imposée seulement aux Sociétés de gymnastiqur laiïques, les Sociétés catholiques ayant conservé leur indépendance, du moins dans le département)
C'est donc par esprit de justice et de liberté que, dès 1945 et avec les nouvelles lois, elle reprend son autonomie et son activité après avoir réussi, non sans mal, à avoir une salle à la caserne.
Pendant les années 1946, 1947, 1948 elle est en plein essor comptant environ 60 membres actifs, car on y pratique l'haltérophilie, la boxe, le judo en plus de la gym.
En 1949, elle prend part à la fête fédérale de Casablanca qui fut sa dernière sortie spectaculaire. Faute de ressources, elle se borne à des sorties locales ou régionles se produisant dans presque toutes les fêtes des environs pour récupérer l'argent nécéssaire au renouvellment du matériel, l'état napportant aucune aide.
A partir de cette date, ou elle compte encore 40 membres environ, elle périclite en raison du manque d'aide de la part des pouvoirs publics et les collectivités, ainsi que du désintéressement de l'Etat à la gymnastique et de son encouragement aux sports collectifs dont certains deviennent une profession. D'autre part la Fédéraion ne fait rien pour les petites sociétés, car elle a supprimé les concours alternatifs, ce qui ne nous permet plus d'y prendre part aux fêtes fédérales et a crée des ligues régionales qui augmentent la difficulté des rapports en societée, ainsi que les frais de transport. De ce fait, les sociétés appartenant à notre fédération disparaissent les unes après les autres dans le département, il ne reste que SENS ET JOIGNY qui fonctionnent péniblement en organisant des rencontres entre nous. Il en résulte que le recrutement devient de plus en plus difficile, d'autant plus qu'à JOIGNY il n'y a pas de travail pour les jeunes et qu'il est impossible de former des moniteurs.
En 1955, nous récupérons, enfin, notre ancienne salle avec beaucoup de mal, mais la mentalité des jeunes est devenue telle qu'arrivés à un certain âge, ils quittent la société ne voulant pas s'imposer la discipline et le travail fastidieux de la gymnastique, ou que nous sommes obligés de les renvoyer. En 1958, elle compte encore 25 pupilles et 10 adultes masculins qui deviendront de moins en moins nombreux.
C'est devant une telle situation qu'il est décidé de créer une section féminine et qu'après avoir trouvé une monitrice prêtée par la société de SENS, elle commencera à fonctionner en avril 1960 avec 8 élèves au début, prenant vite un essor nouveau, grace à l'encouragement et à l'aide apportés par M.PRIEUX, Conseiller Général de Sens qui réussit à nous faire obtenir plusieurs subventions du département.
Au mois de juin 1960, nous devions participer à la fête de JOIGNY d'après le programme établi assez longtemps à l'avance ayant offert notre concours gratuitement, mais au dernier moment et sans nous avertir, la commission des fêtes nous a éliminé complétement.
En 1961, après diverses manifestations, ou cette section féminine s'est produite avec succès à JOIGNY, à SENS et AUXERRE, elle compte 42 élèves à la fin de l'année, après avoir été reprise en mains par M.DEBERNE, la monitrice ayant quitté la région.
Au mois de novembre 1961, Le Président reçoit la visite de M.Le Directeur de la Jeunesse et des Sports qui semble enfin s'intéreser à nous et nous permet l'aide de l'Etat qui nous attribue en janvier 1962 une subvention de 600 N.F. pour achat de matériel au titre de l'année 1961 au cours de laquelle nous avions dépensé environ 2 000 N.F. à ce sujet.
Aujourd'hui la section est affiliée à la Fédération Française de Gymnastique et participe à toutes les compétitions départementales, régionales et zones avec de bons résultats.
C'est une section pour les filles, les garçons et pour les petits.